

[Guillaume Sommerer]
Et si vous cherchez des idées en plus, d'investissement, il est avec nous, il nous rejoint Benjamin Saquet. Bonjour Benjamin. Directeur associé chez Avant-Garde Family Office, on est ravi de vous retrouver.
Vous avez, Benjamin, 2 minutes 30 pour présenter une valeur à vos yeux prometteuse sur le marché. Le chrono, Benjamin, va s'enclencher dès que vous allez commencer à parler. Ce titre, alors c'est pas un titre français, c'est Choose France.
Vous avez, vous, choisi ce jour de Choose France pour nous présenter une valeur américaine. C'est pas tous les jours. Souvent, vous nous présentez des valeurs françaises.
Aujourd'hui, c'est une valeur américaine. Il s'agit de Visa.
[Benjamin Sacchet]
Exactement, Guillaume. La dernière fois, on a parlé de Warren Buffett qui détient un portefeuille d'actions de qualité. Aujourd'hui, on fait un focus sur justement une action que Warren Buffett détient et qu'il a acheté depuis 2011.
On parle donc de Visa. Beaucoup de gens connaissent ce nom, peu connaissent le business model puisque Visa ne prête pas. C'est finalement pas vraiment une banque.
Visa, il ne fabrique pas vraiment les cartes. Mais Visa, surtout, en fait, prélève sa petite commission sur quelques 15 milliards de dollars de transactions chaque année. Et finalement, Visa, c'est au cœur du système de paiement mondial sans que personne ne s'en rende compte.
[Guillaume Sommerer]
Mais alors concrètement, comment ce groupe gagne-t-il de l'argent ? Pourquoi est-ce que c'est un acteur qui, aujourd'hui, alors qu'on a de nouveaux moyens de paiement qui sont en train d'apparaître et qui contournent les acteurs traditionnels, comment est-ce qu'aujourd'hui, Visa parvient à rester incontournable ?
[Benjamin Sacchet]
En fait, c'est un intermédiaire technique entre le client, la banque du client et le commerçant. A chaque paiement, Visa vérifie les fonds, valide la transaction, prend sa petite commission. Quelques chiffres, un Visa, c'est quasiment 5 000 milliards de cartes, 150 millions de commerçants, quasiment 250 milliards de transactions traitées par an.
Et Visa, en fait, pour répondre à la deuxième partie de la question, est quasiment non disruptable car elle opère un réseau mondial qui est ultra connecté entre des consommateurs, des banques, des commerçants. Et remplacer Visa, ce serait en fait convaincre des milliards d'utilisateurs, des milliers d'institutions financières et des millions de points de vente d'adopter un nouveau standard et en même temps. Sa position de tiers de confiance, finalement, elle est ancrée dans les systèmes bancaires, réglementaires, technologiques.
Ça crée vraiment une barrière à l'entrée qui est très importante et que même des nouvelles fintechs ou même la blockchain pourraient peiner à franchir. Un seul risque à identifier, néanmoins, serait l'émergence d'un acteur européen ou asiatique par pure souveraineté économique.
[Guillaume Sommerer]
Et aujourd'hui, est-ce qu'on n'achète pas, pour ceux qui seraient tentés de le faire, est-ce qu'on n'achète pas Visa trop cher ?
[Benjamin Sacchet]
Écoutez, aujourd'hui, le PER est plutôt autour de 30. C'est haut en absolu, mais historiquement dans la norme pour Visa et notamment pour les US. Ce qu'il faut regarder, surtout, c'est la croissance attendue.
Vous avez de plus en plus de petits paiements. Il y a des barrières à l'entrée qui continuent d'augmenter. Donc, vous êtes sur 15% de croissance par an.
Ça implicite, on va dire, un rendement qui reste, selon nous, plutôt attractif. On est clairement plutôt buy and hold sur le dossier.
[Guillaume Sommerer]
Voilà, on achète, on conserve, ce titre Visa et vous avez battu le chrono, au passage. Bravo Benjamin, c'est l'habitude pour vous. Comme d'habitude, absolument.
Comme d'habitude, effectivement. Benjamin Sacquet avec nous, avant-garde Family Office et ce type Visa dans lequel vous croyez s'habiller, Benjamin.
