

Échange sur Orange sur BFM Business
Guillaume Sommerer : Benjamin Sacchet est à l'achat aujourd'hui sur le titre Orange. Bonjour Benjamin. Directeur associé, gérant de fortune chez Avant-Garde Family Office. Donc ce titre Orange qui est vrai en termes de performance depuis le début de l'année, gagne 22 %. Orange talonne le secteur du luxe depuis le 1ᵉʳ janvier.
Benjamin Sacchet : Oui, absolument Guillaume, mais Orange, il faut aussi le préciser, c'est une société qui a quand même historiquement déçu les investisseurs. Et nous, pourquoi on recommence à regarder le titre ? C'est qu'on estime qu'un certain nombre de catalyseurs sont apparus récemment et permettent de repenser l'equity story du groupe de télécoms finalement historique français. Et ça, ça explique complètement pour nous le regain d'intérêt sur la valeur.
Guillaume Sommerer : Vous parlez souvent de la valorisation, vous insistez souvent dessus. Or Orange est une société apparemment quand même assez mal valorisée, en tout cas peu valorisée. Est-ce que c'est un des éléments, voire l'élément principal, qui vous pousse à vous y intéresser ?
Benjamin Sacchet : C'est absolument un des éléments. Si on regarde en absolu. Déjà, effectivement, les multiples de valorisation d'Orange sont plutôt faibles. Ensuite, si vous regardez en relatif, la valorisation est faible, voire très faible relativement aux comparables qu'on a. Je vous rappelle que Altice et Iliad sont sortis de la cotation. Je vous rappelle que c'est SFR et Free qui ont été sortis de la cotation par leur propriétaire respectif détenu par Altice et Iliad. Et donc ça aujourd'hui, quand c'est sorti, ça valait huit fois l'EBITDA et c'est un prix qui est plutôt intéressant pour regarder cette opération. Pour comparer, on a Orange qui se paye environ deux fois l'EBITDA aujourd'hui, donc c'est quatre fois moins que les comparables fin qu'on a. Alors attention, évidemment, je ne suis pas en train de dire qu'on va faire x quatre, mais a minima, l'assertion qui consiste à dire que le titre est peu valorisé est effectivement absolument valide.

Guillaume Sommerer : Oui, et ça fait des années qu'on le dit. Qu'est-ce qui fait que maintenant, à vos yeux, une opportunité est en train de s'ouvrir sur le titre Orange ?
Benjamin Sacchet : Vous avez raison de souligner ça, c'est historiquement peu valorisé. Dans le cas d'Orange, il y a des éléments comme une gestion très politique. Finalement, pendant une dizaine d'années par Stéphane Richard. Vous avez des investissements hasardeux et iconiques. On peut parler notamment de Salto et Dailymotion, ce sont de bons exemples. Ou encore un effectif vieillissant avec des salaires et des conditions d'emploi qui sont particulièrement avantageuses aujourd'hui. Vous avez un changement de direction avec notamment l'arrivée d'une personne externe au groupe, ce qui n'était pas arrivé pendant très longtemps. Et c'est Christelle Heydmann qui est l'ex-directrice France de Schneider Electric. Et elle rompt avec une vision qui est finalement très politisée. Et on voit que les changements qui sont récemment opérés en sont vraiment la démonstration. Et nous, ça nous amène à identifier un élément de rupture avec le lourd passif et lourd historique finalement, de la société.
Guillaume Sommerer : Et donc vous êtes à l'achat sur ce titre Orange qui est très rapidement Benjamin, votre objectif de cours sur cette valeur ?
Benjamin Sacchet : Absolument. Nous, on est à l'achat en trois mots : un, vous avez une faible valorisation en absolu, en relatif deux, vous avez cette rupture de paradigme avec le changement de direction et trois, vous avez la solidité financière puisque les revenus de la structure sont quasiment acycliques. Même si ce n'est pas nouveau chez nous, on est toujours à l'achat avec un objectif à 14 €.
Guillaume Sommerer : Avec vos équipes chez Avant-Garde Family Office. Merci beaucoup de nous avoir accompagnés aujourd'hui Benjamin Sacchet, en direct sur BFM Business.
